Elles tiennent d'abord à la mixité radicale de ces mouvements, qui ne font aucune différence de statut entre femmes et hommes, et qui impliquent une activité féminine considérable. On trouvera même des mouvements proprement féminins, conduits par des femmes et ralliés par des hommes - telles les Guillelmites, qui tenteront de fonder une Eglise dirigée par des femmes.
La femme y est, par sa nature, égale à l'homme, quoique reconnue dans sa différence féminine (vêtement, types d'occupations).
Elle est autonome, capable d'initiative, et surtout de mouvement (comme au tout début du christianisme, on bouge beaucoup dans ces mouvements, on se déplace, on change de ville ou même de pays).
Elle existe pleinement comme individu célibataire, libre de ses liens avec les hommes, qui ne dépendent que de son propre arbitre, indépendante de mari, de père, de famille.
Elle est dégagée économiquement. Il y en eut de très riches : Bloemardinne, et de plus pauvres : d'anonymes béguines.
Elle dispose de son bien à sa guise. Elle est libre de mouvement aussi en ce sens que sa communauté se développe en milieu laïc, dans la ville, dans la rue, sour les routes, et non dans un monastère clos. Dans le cas plus rare de certains monastères, ils sont ouverts : on y entre et on en sort quand on veut.
La femme participe à tous les domines de la culture humaine. Elle peut être instruite ou non. Instruite, elle écrit, elle se prononce dans le domaine théologique, voire métaphysique. Elle écrit pour son propre compte, y compris autobiographiquement, comme le fera la lollarde Margery Kempe. Elle revendique son moi, sa singularité, son nom (quand bien même il s'agit de prôner l'anéantissement de l'âme...). Elle peut prêcher, exercer des charges religieuses, dispenser des sacrements.
Toutes ces libertés et dignités féminines sont rendues possibles par les caractères communs aux doctrines du Libre-esprit, dans des proportions diverses selon les foyers :
réhabilitation d'un corps qui peut être gagné par le divin, d'une sexualité libre qui peut servir de moyen d'élévation spirituelle, voire de moyen de culte,
fusion du divin dans l'humain dans l'extase illuministe (le Dieu transcendant peut devenir immanent),
identification amour divin/amour humain (l' "amour séraphique de Bloemardinne" = on aime Dieu en aimant physiquement son prochain...),
fraternité intersexuelle totale (non seulement, comme dans l'amour courtois - référence fréquente - , hommes et femmes possèdent une "fraternité ontologique", mais rien ne les empêche de matérialiser cette fraternité par des relations amoureuses entre "Frères" et "Soeurs"),
édénisme plus ou moins adamite, qui nie le péché, la culpabilité, l'Enfer, affirme la possibilité du Paradis sur terre - considérant que la connaissance spirituelle restaure l'innocence, et que l'enfer, sur cette terre, n'est autre que l'ignorance.
La femme y est, par sa nature, égale à l'homme, quoique reconnue dans sa différence féminine (vêtement, types d'occupations).
Elle est autonome, capable d'initiative, et surtout de mouvement (comme au tout début du christianisme, on bouge beaucoup dans ces mouvements, on se déplace, on change de ville ou même de pays).
Elle existe pleinement comme individu célibataire, libre de ses liens avec les hommes, qui ne dépendent que de son propre arbitre, indépendante de mari, de père, de famille.
Elle est dégagée économiquement. Il y en eut de très riches : Bloemardinne, et de plus pauvres : d'anonymes béguines.
Elle dispose de son bien à sa guise. Elle est libre de mouvement aussi en ce sens que sa communauté se développe en milieu laïc, dans la ville, dans la rue, sour les routes, et non dans un monastère clos. Dans le cas plus rare de certains monastères, ils sont ouverts : on y entre et on en sort quand on veut.
La femme participe à tous les domines de la culture humaine. Elle peut être instruite ou non. Instruite, elle écrit, elle se prononce dans le domaine théologique, voire métaphysique. Elle écrit pour son propre compte, y compris autobiographiquement, comme le fera la lollarde Margery Kempe. Elle revendique son moi, sa singularité, son nom (quand bien même il s'agit de prôner l'anéantissement de l'âme...). Elle peut prêcher, exercer des charges religieuses, dispenser des sacrements.
Toutes ces libertés et dignités féminines sont rendues possibles par les caractères communs aux doctrines du Libre-esprit, dans des proportions diverses selon les foyers :
réhabilitation d'un corps qui peut être gagné par le divin, d'une sexualité libre qui peut servir de moyen d'élévation spirituelle, voire de moyen de culte,
fusion du divin dans l'humain dans l'extase illuministe (le Dieu transcendant peut devenir immanent),
identification amour divin/amour humain (l' "amour séraphique de Bloemardinne" = on aime Dieu en aimant physiquement son prochain...),
fraternité intersexuelle totale (non seulement, comme dans l'amour courtois - référence fréquente - , hommes et femmes possèdent une "fraternité ontologique", mais rien ne les empêche de matérialiser cette fraternité par des relations amoureuses entre "Frères" et "Soeurs"),
édénisme plus ou moins adamite, qui nie le péché, la culpabilité, l'Enfer, affirme la possibilité du Paradis sur terre - considérant que la connaissance spirituelle restaure l'innocence, et que l'enfer, sur cette terre, n'est autre que l'ignorance.