La Jusquiame Noire

Jusquiame noire (Hyoscyamus niger L., Solanacées)
Autres noms : Herbe-aux-chevaux, Hanebane

 

Utilisée dans l' Europe du Moyen-Age par les sorcières et pour ses vertus analgésiques. Dans la Grèce Antique, on l' utitlisait comme poison, pour simuler la folie et prophétiser.

Plante de 20 à 80 cm, à odeur nauséabonde, velue et visqueuse. Feuilles molles à grosses dents aiguës et profondes, les supérieures embrassant la tige et contenant une fleur. Corolle presque régulière, à 5 à 6 lobes, jaunâtre veinée de violet à gorge d'un violet-noir. Fleurs placées d'un même côté de la tige d'abord roulée en crosse. Calice en cloche velu, s'accroît après la floraison en entourant une capsule en forme de marmite qui s'ouvre par un couvercle pour laisser tomber ses graines grises. Espèce assez peu commune : surtout sur les décharges et les décombres, aime les sols riches en azote. S'élève jusqu'à 1000-1100 m (Besse, Aubrac...)

Autre espèce : H. albus L., la jusquiame blanche à fleurs jaune pâle non veinées, dans le midi de la France.

Cette plante a les mêmes composants psychotropes que la belladone et la datura : l'atropine, l'hyoscyamine et la scopolamine, mais dans des proportions moindres. Elle a une action relaxante et hallucinogène, et provoque des rêves fantastiques et colorés. Elle peut également provoquer une amnésie totale. L'ivresse commence par une sensation de pression sur la tête, puis la vue se brouille, les objets se déforment, ensuite surviennnent des hallucinations olfactives et gustatives. Les hallucinations sont produites par le blocage de la transmission dans les synapses cholinergiques.

Principalement génératrice de diarrhées aiguës, de nausées, de vomissements, de fièvre, de délire, de convulsions, de coma et décès en cas de dépression cadio-respiratoire.

Toute la plante est toxique, mais surtout les graines.

On prétend que les émanations prolongées de ses feuilles peuvent produire des accidents graves et pour le moins des étourdissements et une gène dans la respiration.

Présente ds les onguents des sorcières qui partaient au sabbat, brûlée ds des cassolettes, elles enfumait l'atmosphère de ses émanations grisantes, faisait tomber la réserve naturelle et incitant à la débauche, au milieu de messes noires et autres cérémonies orgiaques.

 



31/01/2006
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