Un hallucinogène autorisé pour motifs religieux
Incroyable mais vrai : la Cour suprême des Etats-Unis vient de permettre à une Congrégation religieuse l’importation d’un thé hallucinogène - et pas n’importe lequel -sous prétexte de …liberté religieuse !!!
Les quelques centaines de membres de O Centro Espirita Beneficiente Uniao do Vegetal (U.D.V.) ont en effet argumenté que la consommation du hoasca - un thé fabriqué à base de deux plantes hallucinogènes amazoniennes - faisait partie de leur rituel.
Le groupe dit « religieux » a fait valoir que les Indiens sont autorisés à consommer du peyote, bien qu’il contienne de la mescaline, substance interdite par la loi anti-drogue. Comment la Cour justifierait-elle dès lors l’interdiction de consommer le hoasca à ceux qui le considèrent comme un breuvage sacré ?
Cette drogue, couramment utilisée par les chamanes d’Amérique latine, se répand depuis quelques années comme une traînée de poudre, et commence à s’infiltrer en Europe. Elle est particulièrement puissante, et donne des hallucinations pseudo-mystiques, au cours desquelles la personne est mise en contact avec les « esprits de la nature ».
La doctrine sociale de l’Eglise a toujours défendu avec acharnement la liberté religieuse, considérée comme un droit fondamental et inaliénable de la personne. Mais n’est-ce pas une perversion du « droit » d’autoriser la diffusion de produits toxiques sous prétexte de religiosité chamanique ? Inutile de dire que ces groupements « religieux » vont voir le nombre de leurs jeunes adhérents croître exponentiellement dans les mois qui viennent…
Voilà un moyen pour étoffer nos assemblées dominicales auquel nous n’avions pas pensé !
Père Joseph-Marie Verlinde