Bons et mauvais pouvoirs
Le terme "sorcellerie" en francais, englobe aussi bien ce qui relève d'un savoir-faire délibéré ( magie noire ), que ce qui releve d'un pouvoir, transmis le plus souvent héréditairement et mis en oeuvre involontairement, souvent mm inconsciemment, il ne s'agit plus ds ce dernier cas d'une volonté de nuire, mais plutot d'une incapacité à faire en sorte que ne se réalisent pas ses mauvaises pensées. L anglais, plus proche en cela des langues africaines par exemple, dispose de 2 termes : sorcery pour tt ce qui relève d un savoir- faire pour le mal, et witchcraft pour tt ce qui renvoie à une nature foncièrement mauvaise mais agissant, le plus souvent, à l'insu du sujet. Ainsi, les Azandés distinguent celui ( sorcerer ) qui possède la maitrise volontaire d'actes magiques nuisibles impliquant la connaissance acquise de substances pour préparer des charmes ou des formules à prononcer ( le witch ) de celui qui est possédé d'une capacité de faire le mal involontairement. Ces oppositions doivent etre nuancées en fonction du contexte et des spécificités culturelles. Les Bantous, par exemple savent bien que pour etre un nganga, c'est à dire un thérapeute éfficace et digne de confiance, capable de lutter victorieusement contre les attaques du mauvais sort, il faut etre sorcier soi-mm, et plus fort que les autres. C est pourquoi mm les guerisseurs et les antisorciers sont craints.
Evans-Pritchard ( anthropologue )