Paracelse

                                              

 

Celui qu'on a appelé le Luther de la médecine naquit en 1493 à Einsiedeln, dans le canton de Schwytz, non loin de Zurich. Son père, Guillaume Bombast von Hohenheim, descendait de l'ancienne famille souabe des Bombast et exerça la médecine à Einsiedeln puis en Carinthie.

Paracelse eut comme premier maître son père qui lui enseigna les éléments de l'alchimie, de la chirurgie et de la médecine et qui, ensuite, l'envoya, lorsqu'il eut seize ans, à l'université de Bâle. Là, il étudia l'œuvre du célèbre occultiste Jean Trithème, abbé de Sponheim, puis il travailla dans le laboratoire de l'alchimiste connu Fugger, à Schwatz dans le Tyrol.

Il dit avoir parcouru le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Russie. Il alla même, toujours d'après ses propres déclarations, jusqu'en Egypte et en Tartarie où il fut, de 1513 à 1521, prisonnier du Khan des Tartares. Il déclare également avoir obtenu de Salomon Trismosinus, à Contantinople, la pierre philosophale. Toutefois, à juger par ses écrits, il semble n'avoir jamais quitté l'Allemagne, car il se montre très ignorant en géographie et il ne connaît ni les langues ni les mœurs des pays qu'il prétend avoir vus.

Vers l'âge de trente-deux ans, il s'installa en Allemagne où il s'acquit, par des cures heureuses, une réputation immense. En 1525, il se fixa à Bâle, sur une démarche faite auprès de lui par le Sénat de cette ville, et il enseigna, avec un grand éclat, la physique, la médecine et la chirurgie, non pas, comme ses collègues d'alors, d'après Galien, Hippocrate et Avicenne, mais d'après ses propres expérimentations.

 

Il fut en butte à la haine des médecins, d'autant plus qu'il faisait ses cours en allemand et non pas en latin.

Au bout d'un an, il quitta Bâle pour Colmar et Nuremberg où il eut de nombreux élèves, parmi lesquels Johann Oporinus, qui fut plus tard un helléniste connu.

Il se rendit ensuite à Saint-Gall, à Pferffersbad près de Ragz, à Augsbourg, puis en Moravie, en Autriche, en Hongrie. En 1541, il alla dans le Tyrol et il mourut le 24 septembre de cette même année, à Salzbourg, dans l'hôpital de Saint-Etienne. Il avait quarante-huit ans.



04/02/2006
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 49 autres membres