Ambivalence. Ensorceleuse ou sainte, Salomé a deux faces – celle de la danseuse évoquée pour la première fois dans le Nouveau Testament, mais aussi celle d'une sainte d'Orient et de deux d'Occident. En outre, le couple Salomé/ Jean Baptiste est celui d'une opposition des forces de l'ombre et de celles de la lumière, du féminin le plus secret et du masculin la plus sacré, d'une complémentarité qui se cherche, d'une harmonie provisoirement contrariée, de la charnière ou de l'affrontement de deux mondes - d'avant et après le baptême.
Archétype. Caractère qui remonte à la nuit des temps, charmeuse, danseuse, ensorceleuse, Salomé, fille de la Bible et des Mille-et-une-nuits, fait partie des archétypes qui meublent notre inconscient depuis la nuit des temps. Guerrière qui utilise sa féminité-même comme une arme, elle fascine et fait rêver.
Désir. Plus que d'amour, il est question de désir. Les héros de la geste saloméenne réinterprétée par les poètes sont dévorés de désirs inavouables, Hérode pour sa belle-fille Salomé, Salomé pour Jean Le Baptiste, obstiné, lui, à dénoncer l'incestueuse Hérodiade. Les recettes de la danse et de la séduction sont littéralement dictées à la jeune fille par sa mère qui connaît les pièges du désir.
Au temps d'Auguste, la coutume, depuis longtemps en usage chez les Grecs, de terminer les festins d'apparat par des danses mimiques et par des scènes tirées des poètes dramatiques, s'était introduite à la cour des grands dans tout l'empire romain.
Salomé parut donc devant toute la cour d'Hérode comme reine de la fête et comme danseuse à la fois. L'éducation des filles à cette époque, dans tout l'empire romain, avait pour but, comme nous l'apprend Horace, de les former de bonne heure à la danse et à la coquetterie. Mais dans cette occasion, ce jeu eut une fin bien tragique ; car il plut tellement à Hérode, qu'il jura par sa tête, selon la coutume des Juifs, excité probablement par les fumées du vin, d'accorder à Salomé la faveur qu'elle lui demanderait, fût-ce la moitié de son royaume. « Donner la moitié d'un royaume », c'était une formule dont on se servait très-souvent dans l'antiquité pour affirmer quelque chose.
Elle sortit donc et dit à sa mère : "Que dois je demander ?". Celle-ci répondit : "La tête de Jean-Baptiste". En toute hâte, elle revint auprès du roi et lui fit cette demande : "Je veux qu'à l'instant tu me donnes sur un plat la tête de Jean-Baptiste". Le roi fut contristé, mais à cause de son serment et des convives, il ne voulut pas refuser. Et aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Celui-ci alla le décapiter dans sa prison, puis il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille et la jeune fille la donna à sa mère. A cette nouvelle, les disciples de Jean vinrent prendre son cadavre et le mirent au tombeau. (Marc VI, 14-29)"
Archétype. Caractère qui remonte à la nuit des temps, charmeuse, danseuse, ensorceleuse, Salomé, fille de la Bible et des Mille-et-une-nuits, fait partie des archétypes qui meublent notre inconscient depuis la nuit des temps. Guerrière qui utilise sa féminité-même comme une arme, elle fascine et fait rêver.
Désir. Plus que d'amour, il est question de désir. Les héros de la geste saloméenne réinterprétée par les poètes sont dévorés de désirs inavouables, Hérode pour sa belle-fille Salomé, Salomé pour Jean Le Baptiste, obstiné, lui, à dénoncer l'incestueuse Hérodiade. Les recettes de la danse et de la séduction sont littéralement dictées à la jeune fille par sa mère qui connaît les pièges du désir.
Au temps d'Auguste, la coutume, depuis longtemps en usage chez les Grecs, de terminer les festins d'apparat par des danses mimiques et par des scènes tirées des poètes dramatiques, s'était introduite à la cour des grands dans tout l'empire romain.
Salomé parut donc devant toute la cour d'Hérode comme reine de la fête et comme danseuse à la fois. L'éducation des filles à cette époque, dans tout l'empire romain, avait pour but, comme nous l'apprend Horace, de les former de bonne heure à la danse et à la coquetterie. Mais dans cette occasion, ce jeu eut une fin bien tragique ; car il plut tellement à Hérode, qu'il jura par sa tête, selon la coutume des Juifs, excité probablement par les fumées du vin, d'accorder à Salomé la faveur qu'elle lui demanderait, fût-ce la moitié de son royaume. « Donner la moitié d'un royaume », c'était une formule dont on se servait très-souvent dans l'antiquité pour affirmer quelque chose.
Elle sortit donc et dit à sa mère : "Que dois je demander ?". Celle-ci répondit : "La tête de Jean-Baptiste". En toute hâte, elle revint auprès du roi et lui fit cette demande : "Je veux qu'à l'instant tu me donnes sur un plat la tête de Jean-Baptiste". Le roi fut contristé, mais à cause de son serment et des convives, il ne voulut pas refuser. Et aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Celui-ci alla le décapiter dans sa prison, puis il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille et la jeune fille la donna à sa mère. A cette nouvelle, les disciples de Jean vinrent prendre son cadavre et le mirent au tombeau. (Marc VI, 14-29)"