Un ENOC particulier

Voici de nouveau un autre  ENOC : texte que m'a envoyé Franck :-* ce soir. Les votres seraient les bienvenus ;-) car on risque de vs souler avec nos experiences :-D mais étant donné que ce blog est à titre d'informations, vs en aurez certainement d'autres...

Un ENOC particulier : l'émission transite par une autre personne. Similitude de fréquence ?
 
Supermarché.
 
Promotion sur la saucisse de Morteau, un bon plat d'hiver venu des neiges Franc-comtoise ! J'imagine déjà le régal avec des lentilles. Hop, dans le panier.
ENOC massif, ouahh. ! Introspection intime de l'image primale, des empreintes familières dans le corps. C'est fort. Tourner la tête sur la gauche. Tremblement du bras, intensification de l'ENOC.
Là voilà, une femme 35, 40 ans,  qui me regarde. Non, qui me fixe, interloquée.
Trop tard, la réponse part de mon plexus. Le retour d'ENOC la perturbe. Elle reste hébétée, comme étrangère au phénomène, puis se reprend. Ses yeux perdent un peu d'éclat et elle retourne à sa liste des commissions.
J'observe l'ENOC, cette autre présence au premier plan, je la connais depuis peu. Non, trop fou… Pourtant !
Je continue mes emplettes, détourne la logique alimentaire des rayons pour ne pas la suivre. Trop facile. Si nous devons nous rencontrer encore dans ce magasin,  que nos pas soient guidés et non réfléchis. Je repars vers les livres, très loin des légumes et des fruits, scrute ce vertige en moi. Une certitude apparaît doucement, elle est vecteur, relais. Pas l'émetteur.
Une Messagère.
La foule consommatrice, la structure métallique, amplifient mon trouble. J'erre dans les gondoles, mes yeux extrémités flottent sur mon corps étiré. Après un temps assez long dans le rayon librairie, j'emprunte l'allée centrale. Une poussée. L'ENOC guide mon gouvernail. Rétrécissement du champ de vision. Je bifurque dans un rayon pour accéder aux caisses.
Ses achats avancent sur le tapis, pas de client(e) derrière elle. Regard, l'ENOC s'amplifie. La caissière, méthodique  code les barres en chiffres. Elle ignore l'échange, ne voit rien de cet autre monde.
La femme ressemble à Sandra Bullock, une cicatrice marque son visage coté droit. Elle tremble un peu, maladroite dans le rangement de son portefeuille. La préposée me salue, bien urbaine. Je réponds mécaniquement.
 
En face de la caisse un distributeur de billets. Sandra hésite, part, me dévisage et  revient dans la file où l'on code cette fois le binaire en euros. Sous les doigts efficaces les aliments défilent, vite. Dans le présentoir permettant l'ouverture des sacs plastique, un intrus ensaché: un chou ! Pas mal non plus avec Morteau  qui voyage sur le tapis caoutchouté ! Une cliente précédente l'aurait oublié là, ou Sandra ? Je vais lui tendre le sachet en disant : Bonjour, je ne connais pas ce chou, et vous ?
Pas le temps, elle pivote :
- C'est à vous ?
- Non.
L'employé (pourtant urbaine) dédaigne le trop court dialogue, pffff, oublier ses courses. 
 Sandra reprends son chou et son attente. Je paye, n'oublie rien. De sa place, elle ne voit que la galerie marchande. Deux alternatives, je sors directement du supermarché ou je tourne vers la cafetaria. Un café, puis un deuxième, elle ne vient pas. Je quitte les lieus après environ trente minutes.
 Sortie essence. Vue sur le parking. Elle ouvre la portière de sa voiture, démarre, passe devant moi.
 
J'observe l'ENOC, cette autre présence au premier plan, je la connais depuis peu. Non, trop fou… Pourtant !
 
Cette présence est celle de Marie, connue virtuellement sur le Net. A la suite de  cette  manifestation nos échanges d'ENOCs connurent une autre dimension :  plus d'intensité et la certitude de communiquer avec l'Autre. Pourquoi ce passage à travers une autre personne ? Jamais rencontrée auparavant, jamais revue ensuite ?


21/02/2006
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